Feel à Vélo
Anthony Feel à Vélo !Anthony, diplômé de la Licence Histoire et du Master Aménagement nous raconte son parcours qui l'a mené jusqu'à "Feel à vélo".
Quel est votre parcours de formation et pouvez-vous nous expliquez ses motivations ?
Je suis titulaire d’un Bac « Économique et Social ». J’ai ensuite obtenu ma Licence d’Histoire à l’UBS, puis mon Master en Aménagement et Développement des Territoires Littoraux dans ce même établissement. Ma principale motivation était d’acquérir des compétences transversales, afin de disposer d’un large spectre d’opportunités professionnelles à ma sortie de formation. Je me suis très tôt passionné pour la problématique du développement des territoires, sous toutes ses formes : aménagement, mobilité, animation.
Suite à ce parcours universitaire, j’ai occupé un poste de chargé de mission en projets d’aménagement urbain au sein de la Mairie de Ploemeur, de 2013 à 2015.
Dans ce cadre, nous avons notamment créé un jardin partagé avec les habitants d’un quartier de Ploemeur. Suite à cette expérience, j’ai tenté de créer ma propre activité de consulting en démarches participatives, pour le compte des communes et agglomérations de Bretagne. Après 1 an de prospection commerciale, j’ai pris la décision de mettre fin au projet, faute de retours concrets. Depuis 2016, j’occupe le poste de responsable et encadrant technique de l’entreprise d’insertion Feel à Vélo, au sein de l’association Optim-ism.
Vous avez suivi vos études à l’Université Bretagne Sud, qu’avez-vous appris, retiré de cette période de formation ?
Cette période de formation m’a apporté un socle de concepts et connaissances théoriques assez variées. Elles m’ont été et me sont toujours utiles pour avoir une réflexion globale sur mes problématiques de travail. Ces acquis théoriques m’aident à prendre de la hauteur quand j’ai la tête dans le guidon.
Autrement dit, je parviens aujourd’hui à articuler ces connaissances acquises (pensée complexe, gouvernance des organisations, enjeux de la mobilité etc) avec des questions purement techniques ou opérationnelles.
Comment est né « Feel à Vélo » ? Pouvez-vous nous expliquer les différentes étapes qui ont permis à ce service de voir le jour ?
Feel à Vélo est un concept imaginé par l’association Optim-ism, dont la mission est de créer des supports d’activités pour l’insertion professionnelle dans le domaine de la transition écologique et sociale.
Optim-ism développe depuis son origine des activités de maraîchage bio, et s’est interrogé sur les modes de distribution de ses légumes. En 2015, ils ont acquis deux triporteurs électriques. L’idée était de livrer aux adhérents de l’association les légumes produits au sein des jardins d’insertion, sans émettre de CO2. Feel à Vélo était né.
Assez vite, le projet de proposer ce service à tous les particuliers et professionnels de Lorient et Lanester s’est imposé. J’ai donc été recruté afin de développer l’activité, constituer et encadrer une équipe de livreurs pour assurer les livraisons.
Quel est le concept ?
Feel à Vélo propose un service de livraison de marchandises décarboné. Il s’adresse à tout particulier et toute entreprise désireuse de réduire l’impact carbone de ses flux de biens. De plus, Feel à Vélo emploie exclusivement des salariés en insertion professionnelle. Notre but est de leur proposer un support d’activité, la livraison, mais également de les accompagner dans leur projet professionnel. Une conseillère en richesses humaines est mobilisée pour cette mission. Le but est qu’ils accèdent à un emploi pérenne à moyen terme.
Au fil des années, Feel à Vélo s’est spécialisé dans la livraison de colis en dernier km, en sous-traitance de transporteurs tels que DB Schenker ou Heppner.
En outre, Feel à Vélo propose toute une gamme de services, pour tous les besoins : livraison de courses à domicile, de repas au bureau via un site de commandes en ligne (www.feelavelo.coopcycle.org), distribution d’imprimés, collecte d’invendus de magasins pour des associations caritatives, de pain, de produits bio vendus en ligne etc.
Avez-vous des projets de développement ?
En 2021, nous souhaitons poursuivre le développement de la livraison de colis en dernier km à vélo. Des discussions avec plusieurs transporteurs importants sur le territoire sont en cours.
À terme, nous souhaitons proposer un service de logistique urbaine décarbonnée complète, avec la prise en charge du premier et dernier km, ainsi qu’une offre de stockage tampon pour les commerces locaux. Bien entendu, tous ces projets permettront de créer de nouveaux postes, et de renforcer notre rôle d’acteur de l’inclusion.
Comment envisagez-vous la suite ?
Pour l’heure, je me plais dans cette association, et souhaite y poursuivre mon parcours. J’aime mon métier, sa créativité et cet esprit à la fois entrepreneurial et social.