Elodie, au service des personnes agées

Elodie, au service des personnes agéesElodie, diplômée de la Faculté de Lettres en Action Sociale et Management, s’épanouit au service des personnes âgées.

Pouvez-vous nous décrire votre parcours universitaire ?

J’ai obtenu un bac ST2S puis j’ai fait le choix de m’orienter vers l’Université parce qu’au tout départ je souhaitais devenir éducatrice spécialisée. Dans l’attente de passer les concours, je me suis inscrite en licence Action Sociale et Management pour rester dans le même domaine. La première année de licence, j’ai donc passé le concours d’éducateur spécialisé. J’ai été refusée parce que j’étais trop jeune, je me suis dit que je retenterai peut-être par la suite. Finalement, mon projet professionnel a mûri. Je me plaisais en licence, ce qui m’a donné envie de continuer en master. J’ai poursuivi en master sans jamais repasser ce concours parce que j’avais envie de persévérer et de continuer plutôt dans le domaine de la gestion d’une structure.

Pourquoi avez-vous choisi d’aller à l’Université ?

Au départ, les professeurs du lycée pensaient que l’Université n’était pas adaptée pour moi. On m’avait dit qu’à l’Université, il fallait être très autonome, qu’il n’y aurait personne derrière moi pour me pousser à aller en cours, qu’on était très nombreux en première année et qu’il n’y avait pas de place pour tout le monde. Je n’ai pas écouté parce que j’avais toujours voulu être dans le domaine médico-social et je souhaitais me laisser un maximum de portes ouvertes pour le futur et l’Université me permettait de garder cette liberté de choix.

Comment s’est passée votre arrivée à l’Université ?

C’est vrai qu’au début il faut une grande capacité d’autonomie et d’adaptation. Forcément, il n’y avait pas d’horaires fixes, c’était fluctuant. Il fallait comprendre que chacun travaillait pour soi, pour son avenir. Nous sommes passés de 200 étudiants en L1 à 24 en master. On a aussi eu une soirée d’intégration qui s’est plutôt bien passée. J’ai eu de la chance car on était déjà un bon groupe de copines du lycée à être parties en licence Action Sociale, donc cela facilite aussi les choses !

Quelles étaient vos conditions de vie lorsque vous étiez étudiante ?

J’ai eu la chance de pouvoir faire mes études dans la ville où habitent mes parents. Mais je n’étais pas boursière donc je travaillais à côté. J’ai été serveuse dans un restaurant pendant près de 6 ans le week-end. Je travaillais environ 15 heures par semaine quand j’étais en cours, et aussi pendant les vacances. J’arrivais à m’organiser avec les cours et cela me permettait d’être autonome financièrement. Ça m’a permis d’acquérir une certaine maturité plus rapidement et d’apprendre à gérer une charge de travail importante.


Comment s’est passé votre cursus à l’UBS ?

Je suis venue à l’UBS car la formation que je souhaitais faire y était enseignée, et en plus, c’était proche de chez moi. J’y ai passé 5 années, et j’en garde un très bon souvenir ! Pendant mon parcours à l’Université, je pense avoir acquis beaucoup de qualités humaines, un élargissement aussi sur le plan personnel. En revanche, j’ai parfois trouvé que certains enseignements étaient trop théoriques. Ils manquaient un peu de concret à mon goût ! Il manquait par exemple la gestion des plannings, le droit du travail spécialisé dans le domaine médico-sociale et la gestion financière d’un établissement.

Qu’avez-vous appris à l’Université et qui vous est utile aujourd’hui dans votre travail ?

Principalement les stages ! On est directement dans le monde professionnel et ça nous forme à la réalité du métier. J’ai appris beaucoup de choses à l’Université mais ce n’est pas parce que nous avons fait un master que nous sommes opérationnels dès la sortie. Il faut aussi de l’expérience professionnelle. Par exemple, mon stage de master s’est déroulé au sein de la fédération ADMR (services d'aide aux familles) du Morbihan. Ma mission était d’ouvrir un service de nuit pour les personnes en difficultés. Après cette expérience, les dirigeants m’ont proposé un CDI mais j’ai refusé car je souhaitais voir d’autres projets avant de m’engager sur un contrat long. Ce n’était pas un choix évident car j’ai eu peur de me retrouver sans rien pour la suite, mais finalement je suis contente car tout s’est bien passé.

De quelle manière avez-vous effectué votre recherche d’emploi après le diplôme ?

Après le diplôme, les professionnels qui nous ont formés pendant le master nous ont aidés au démarrage et nous ont donnés des pistes pour la recherche d’emploi. J’ai entamé mes recherches en septembre, après avoir pris des vacances pendant l’été pour décompresser. J’ai fait énormément de candidatures, notamment des candidatures spontanées, et j’ai trouvé un poste en novembre.

Quel(s) emploi(s) avez-vous occupé depuis l’obtention de votre diplôme ?

Pour mon premier poste, j’étais chargée de développement dans des résidences services pour seniors. Au départ, c’était un CDD de 6 mois pour faire l’ouverture d’une résidence senior à Guidel. Ma mission principale était de faire connaître à l’ensemble des prescripteurs sur le territoire les résidences et en particulier celle de Guidel. En parallèle, je m’occupais aussi de l’évaluation des besoins à domicile pour les personnes qui souhaitaient entrer en structure. Ça me plaisait énormément parce que j’avais des responsabilités tout en ayant un filet de sécurité puisque je travaillais en binôme avec la directrice. Ensuite, le PDG m’a demandé de faire l’ouverture d’une résidence services à Pornic. Je suis donc partie là-bas pour un CDD de 9 mois. Le directeur m’a proposé un CDI pour réaliser les ouvertures de toutes les résidences sur le grand ouest mais j’ai refusé car je ne me voyais pas concilier ma vie personnelle avec le fait de rentrer à mon domicile que le weekend. C’était un choix difficile à faire car le travail me plaisait et je m’entendais bien avec l’équipe, mais j’avais encore plein de choses à découvrir ! J’ai donc recommencé à faire des recherches, à envoyer des candidatures spontanées. Cette fois-ci, ça a mis un peu plus de temps, j’ai trouvé un poste de remplacement à l’Ehpad de Ploemeur au bout de 4 mois. Le CDD devait se terminer fin août et j’ai finalement été prolongée jusqu’à janvier.

Actuellement (mai 2017), je travaille dans une entreprise de maintien à domicile pour personnes âgées qui fait aussi de la garde d’enfants. Je suis en CDD mais je vais avoir une proposition de CDI que je vais accepter. Pour moi, c’est une suite logique parce que j’ai travaillé en résidence services et en Ehpad avec des personnes dépendantes et, maintenant, je reviens dans le secteur du maintien à domicile avec des personnes qui sont chez elles. Mon parcours m’a permis de voir beaucoup de choses et d’approfondir mes compétences autour de la personne âgée et dans la gestion des établissements.

Et qu’est-ce qui vous plait et vous déplait dans votre emploi actuel ?

Ce qui me plait énormément, c’est le contact avec les personnes âgées parce que je fais des évaluations de besoins. Je me sens utile au travail en fait. En plus, le public de personnes âgées est un public avec lequel je souhaitais travailler. J’aime aussi travailler avec les salariés : les ressources humaines, le recrutement sont des choses qui me plaisent. Le côté qui me déplait, c’est parfois la gestion des équipes, notamment la gestion des arrêts maladie qui n’est pas toujours évidente.

Quels sont vos projets pour la suite ?

Je ne sais pas tout à fait pour l’instant. Ce qui est sûr, c’est que je souhaite travailler auprès des personnes âgées. Je suis satisfaite de mon parcours, ça s’est plutôt bien passé. Au niveau de mes projets à long terme, c’est sûr que je reprendrai un poste de direction d’Ehpad mais pourquoi pas aussi découvrir autre chose, dans la politique locale par exemple !

Quels sont les conseils que vous pourriez donner aux étudiants actuels ou aux futurs étudiants ?

Il y a un conseil qui, pour moi, est primordial, c’est de comprendre que l’on travaille pour soi et pour son avenir professionnel. Lors de ma première année, je n’étais pas toujours très assidue et j’ai eu des mauvais résultats au premier semestre. Mais j’ai réussi à me rattraper au second semestre. Mon deuxième conseil, c’est d’y croire. Au début, je me disais que c’était trop dur, que je n’y arriverais pas, mais il faut avoir confiance en soi. J’ai réussi donc je me dis que si j’y suis arrivée, pourquoi quelqu’un d’autre ne le pourrait pas ! Une troisième chose selon moi, c’est de bien choisir ses stages. On ne choisit pas son stage au hasard. On a un projet professionnel et il faut aller vers celui-ci. Le mieux, c’est aussi de cibler le public avec lequel on souhaite travailler plus tard. Après, rien n’empêche d’explorer plusieurs domaines. Il faut avoir un fil conducteur, c’est le plus important pour garder la motivation. Il faut garder son objectif en tête.